Le printemps, ma saison préférée

Le printemps, ma saison préférée

C’est le printemps, ma saison préférée. La vie qui coule dans toutes les veines, qu’elles soient humaines, animales ou végétales. C’est le retour des bourgeons, des petites pousses vertes qui s’élancent vers le soleil à bras ouverts. Ce sont les premières fleurs que les colibris et les abeilles s’empressent de butiner et de ramener au foyer.

Toute la nature s’agite en une frénétique envie de créer et de profiter du beau temps avant qu’il ne soit trop tard. Au passage la farandole entraine ceux qui dormaient encore et les fait entrer dans la ronde en réveillant leur cœur pour qu’eux aussi puissent jouir des plaisirs enfin retrouvés après un long hiver.


Image by Elsemargriet from Pixabay

Les souvenirs d’éden

J’ai vécu la première partie de ma vie dans un éden. Je commençais juste à marcher lorsque nous nous y sommes installés. La maison était immense. Elle avait tant de pièces qu’il était difficile de toutes les chauffer bien qu’il y avait le chauffage central, mais pas partout.

L’étage

À l’étage, il y avait deux grandes chambres et deux petites ainsi que trois mansardes qui servaient de grenier. Il y faisait très froid en hiver et très chaud en été. Mais ces mansardes regorgeaient de trésors surprenants qui n’intéressaient personne d’autre que moi. C’est là où je pouvais disparaitre pendant des heures et absorber les planches d’architecture laissés derrière par l’ancien propriétaire et constructeur de l’habitation où nous résidions.

C’était une construction des années 20 ou plutôt des années folles. La villa arborait une large terrasse avec une douzaine de marches pour y accéder à partir de la pelouse du devant. Le sous-sol consistait de deux caves où des dizaines de bouteilles en tous genres attendaient patiemment d’être choisies pour fêter une occasion.

Image de freepik

Le rez-de-chaussée

Au rez-de-chaussée, l’entrée, le couloir, les deux cuisines, la salle de bains et les toilettes étaient carrelés tandis que les trois chambres et la salle à manger avaient un parquet. Les toilettes étaient si grandes qu’il était facile d’y faire une ronde avec deux ou trois personnes. Et par la fenêtre trop haute d’accès pour ma petite taille, j’entendais les oiseaux.

À partir de la salle à manger qui était doté d’immenses portes-fenêtres, on pouvait voir la mer qui se trouvait à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau. Les voiliers et les mouettes s’y amusaient avec le vent. Ma place favorite était le bout de la table où je présidais tout en mangeant, et me délectais du spectacle. Notre chienne appréciait tout particulièrement cette pièce avec son tapis persan à motif rouge, sur lequel elle se prélassait au soleil.

Le téléphone

Bien sûr, il y avait aussi le téléphone, celui que vous décrochiez et demandiez à la standardiste de vous connecter à qui vous vouliez parler. Ma première utilisation de l’appareil fut à l’occasion de Noël lorsque j’allais avoir trois ans. J’avais hâte que l’on se mette à table, mais tout le monde semblait attendre grand-père. Alors, je décidai de prendre les affaires en main. Je m’esquissai de la salle à manger et je montai sur le bureau pour atteindre et décrocher le téléphone et demandai à la dame de me passer « Pépé Paul ! ». La dame fut très obligeante, me répondant : « un instant s’il vous plait » et moi d’être ravie d’entendre la voix de mon grand-père presque immédiatement. Je lui dis qu’il était en retard et que nous l’attendions tous pour commencer le repas de Noël et de faire vite. Il répondit qu’il arrivait de suite. Ma mission accomplie, je retournai dans la salle à manger pour annoncer la nouvelle au grand étonnement de chacun.

Le véritable paradis

Disons que j‘aimais bien tous les recoins de l’intérieur, mais mon paradis se trouvait à l’extérieur. Il y avait un jardin gigantesque, en fait je ne crois pas que l’on puisse appeler cela un jardin. C’était plutôt un verger avec des dizaines d’arbres fruitiers dont les fruits étaient délicieux.

Je me souviens des poires, des abricots dont je n’ai jamais retrouvé le goût enivrant. Il y avait aussi des cerises. Des rouges bien sûr, mais mes favorites étaient les jaunes qui fondaient dans ma bouche. Il ne faut pas oublier les prunes d’un bleu sombre et d’autres d’un jaune vert si juteuses. On y trouvait également des noix et des noisettes ainsi que des pommes que je n’aimais guère.

Il y avait aussi un potager où je n’ai jamais perdu beaucoup de temps. Mon endroit de prédilection que je visitais très souvent avec plaisir, était la serre où mûrissait du raisin noir et blanc. Le déguster me propulsait au septième ciel.

Le paradis des oiseaux

Enfin le territoire qui m’appartenait vraiment, était l’allée centrale du verger qui mesurait près de 80 mètres. Le long de l’allée je cueillais des petites fleurs sauvages et en confectionnait des bouquets multicolores que je distribuais aux oiseaux pour qu’ils les mangent ou en fassent leur nid. Si vous aimez les oiseaux, je vous recommande la lecture de cet article sur les bienfaits de les observer. Cette allée me servait aussi de circuit de course avec mon petit pignon fixe rouge que j’avais reçu pour mes deux ans. Tel était mon éden que j’ai perdu à l’âge de six ans mais que j’ai retrouvé tous les étés jusqu’à quinze ans.

L’hirondelle ne fait pas le printemps…
En anglais : “One swallow does not make a summer.”

C’est un dicton qui date d’une fable d’Ésope Le jeune prodigue et l’hirondelle. En effet les hirondelles apparaissent dans les campagnes aux alentours de mars-avril et annoncent en quelque sorte la venue du printemps. Cependant, il est bien connu, que des gelées tardives anéantissent souvent les jeunes pousses. D’où le proverbe qui veut dire qu’il ne faut pas s’imaginer que tout est pour le mieux basé sur une seule bonne chose.

Un poème de bienvenue au printemps

 

Ce poème écrit en mars 2017, démontre que la température était plus clémente car la nature était bien plus en avance que cette année.

Les floralies internationales de Nantes

Tous les ans depuis 1956, les floralies de Nantes accueillent des milliers de personnes. Plus de 60 pays ont eu l’honneur d’y être représentés. Cette année l’évènement se déroule du 17 au 26 mai 2024 dans une nouvelle localité au sud de la ville de Nantes au château de la Chabotterie, en Vendée, à peu près 30 minutes en voiture. Chaque évènement à un thème. « Jeux de fleurs » est le thème pour 2024.

Je me souviens de ma visite avec ma grand-mère en 1963. J’y étais allée avec une robe tissée de fleurs et de feuillages du jardin d’Éden pour participer au concours. Avec un parcours d’environ deux heures en autocar, les fleurs n’avaient plus la même fraîcheur à l’arrivée. Je n’ai rien gagné mais j’étais bien heureuse d’avoir eu la possibilité d’admirer et sentir les centaines de fleurs et plantes présentes.

J’ai, par chance, déniché un film muet de ces floralies spécifiquement en 1963, je vous le présente ici :

Enfin, si vous voulez en savoir plus sur l’origine des floralies à Nantes, cliquer sur le lien qui vous racontera toute l’histoire.

Si vous passez par l’Ouest de la France, n’oubliez pas de faire un saut à Nantes, c’est une ville riche en histoire et très accueillante.

Ne faites plus l’erreur !

Quand une phrase est positive, nous utilisons toujours « des » pour indiquer le pluriel lorsque vous pouvez compter les éléments un par un : (When the sentence is positive, we always use “des” to indicate plural, that is when you can count things one by one🙂

Il y a des oranges sur la table.

Mais si nous parlons d’un partitif que vous ne pouvez pas compter un par un, vous utiliserez « de » : (But if it is a partitive where you cannot count the item one by one, you will use “de”:)

Je bois de l’eau. Je veux du sucre dans mon café. (du = de+le)

Enfin, quand la phrase est négative, i.e. « pas de », utilisez « de » sans l’article : (Lastly, when the sentence is negative, i.e. “pas dealways without the article 🙂

Il n’y a pas d’oranges sur la table.

Je ne veux pas de sucre dans mon café.

ATTENTION

Lorsque la phrase est positive mais vous utilisez les expressions telles que « beaucoup de /trop de »  ne mettez pas de « s » : (When the sentence is positive but is using “beaucoup de” or “trop de”, no “s” either:)

Il y a beaucoup d’oranges sur la table.

Il y a beaucoup d’eau dans le lac.

Il y a beaucoup de sucre/trop de sucre dans le café. There is a lot of/too much sugar in the coffee

Finalement, voyons le vocabulaire de la saison :
Le nom, le printemps et l’adjectif, printanier : Elle porte une robe printanière.

La chanson du mois de mai – interpretee par Nana Mouskouri

Voici le mois de mai
Où les fleurs volent au vent
Voici le mois de mai
Où les fleurs volent au vent
Où les fleurs volent au vent
Si jolies mignonnes
Où les fleurs volent au vent
Si mignonnement.

Le fils du roi s’en va
S’en va les ramassant
Le fils du roi s’en va
S’en va les ramassant
S’en va les ramassant
Si jolies mignonnes
S’en va les ramassant
Si mignonnement.

Il en ramassa tant
Qu’il en remplit ses gants
Il en ramassa tant
Qu’il en remplit ses gants
Qu’il en remplit ses gants
Si jolies mignonnes
Qu’il en remplit ses gants
Si mignonnement.

Il les porte à sa mie
Pour lui faire un présent
Il les porte à sa mie
Pour lui faire un présent
Pour lui faire un présent
Si jolies mignonnes
Pour lui faire un présent
Si mignonnement.

Tenez tenez, dit-il
Tenez voici mes gants
Tenez tenez, dit-il
Tenez voici mes gants
Tenez voici des gants
Si jolies mignonnes
Tenez voici mes gants
Si mignonnement.

Vous ne les mettrez guère
Que quatre fois par an
Vous ne les mettrez guère
Que quatre fois par an
Que quatre fois par an
Si jolies mignonnes
Que quatre fois par an
Si mignonnement.

A Pâques à la Toussaint
Noël et la Saint-Jean
À Pâques à la Toussaint
Noël et la Saint-Jean
Noël et la Saint-Jean
Si jolies mignonnes
Noël et la Saint-Jean
Si mignonnement.

N’oubliez pas de m’envoyer un enregistrement de vos prouesses avec cette chanson. Je serai aux anges de vous écouter !

 

 

 

 

What’s happening in March/Que se passe-t-il en mars ?

Grand Palais

What is happening in March/Que se passe-t-il en mars ?

Nous voici au mois de mars qui doit son nom au Dieu de la guerre chez les romains. À cette époque, c’était le premier mois de l’année et indiquait le temps de retourner sur les champs de bataille avec le retour des beaux jours. Quelquefois, je pense que pas grand-chose n’a changé !

La guerre en Ukraine n’est pas encore résolue et les français ont passé leur temps à manifester contre le projet de loi pour les retraites pendant ces deux premières semaines du mois. Et pour finir, après trois mois de tergiversations, Elizabeth Borne, le Premier ministre utilise l’article 49.3 de la constitution pour faire passer la proposition. Qui vivra verra…

Arretez la guerre en Ukraine

Here we are in the month of March, named after the Roman God of War. At that time, it was the first month of the year and indicated the time to return to the battlefields with the return of the good weather. Sometimes I think that not much has changed!

The war in Ukraine is not yet resolved and the French spent their time demonstrating against the bill for retirement during these first two weeks of the month. And finally, after three months of procrastination, Elizabeth Borne, the Prime Minister uses the article 49.3 of the constitution to pass the proposal. Who will live to see…

***

Le premier dimanche de mars est dédié aux grands-mères depuis … les années ‘80. Elles doivent reconnaissance à notre société de consommation. En effet, l’idée, apparemment, provient de la marque Café Grand-Mère et d’une de leur publicité. Le café c’est bon !

The first Sunday of March is dedicated to grandmothers since… the 80s. They owe recognition to our consumer society. Indeed, the idea, apparently, comes from the brand Café Grand-Mère and one of their commercials. Coffee is good!

***

Le 17 mars, la France, de façon étonnante, fête la Saint Patrick. C’est tout à fait récent et une bonne raison pour se retrouver dans une brasserie pour partager une bière entre amis.

Merci aux Irlandais et à leur Saint Patron. De nos jours la parade la plus importante se trouve à New York où, il y a quelques années (2017) le Bagad de Lorient fut invité à défiler sur la 5ème avenue.

En effet, si vous ne le saviez pas, il y a une communauté irlandaise à New York qui représente 5.3% de la population. Mais ce n’est pas tout. Vingt-deux Présidents américains tirent leurs origines de la verte Erin.

On March 17, France, surprisingly, celebrates Saint Patrick’s Day. This is quite recent and a good reason to meet in a brewery to share a beer with friends. Thanks to the Irish and their patron saint. Nowadays the most important parade is in New York where, a few years ago (2017) the Bagad de Lorient was invited to parade on the 5th avenue.

Indeed, if you didn’t know, there is an Irish community in New York that represents 5.3% of the population. But that’s not all. Twenty-two American Presidents have their origins in the green Erin.

***

N’oublions pas l’arrivée du printemps le 20 mars.  Il est bien arrosé cette année avec les pluies que nous continuons d’avoir sur la Californie pour nous changer de la sécheresse depuis le mois de janvier. Même si je continue de lire sur les panneaux des autoroutes donnant des conseils aux automobilistes que nous sommes en pleine sécheresse et d’économiser notre consommation. Quel gaspillage ce qui nous tombe sur la tête !

snow in southern california - March 2023

Let’s not forget the arrival of Spring on March 20.  It’s been a good one this year with the rains we continue to get over California for a change from the drought since January. Even though I keep reading on highway signs advising motorists that we are in a drought and to conserve our consumption. What a waste what is falling on our heads!

***

Le 26 mars est le jour de la conservation d’énergie où pendant une heure toutes les lumières s’éteignent symboliquement pour sensibiliser la population sur le changement de climat et la conservation d’énergie. Le Fonds mondial pour la nature (WWF – World Wild life Fund) invite le monde entier à participer, les particuliers, entreprises et lieux publics tels que la Tour Eiffel, l’Empire State Building, les Pyramides. L’évènement se déroule le dernier samedi de mars depuis 2007. Pour en savoir plus lisez ici.

March 26 is Energy Conservation Day when all lights are symbolically turned off for one hour to raise awareness about climate change and energy conservation. The World Wildlife Fund (WWF) invites the whole world to participate, individuals, companies and public places such as the Eiffel Tower, the Empire State Building, the Pyramids. The event takes place on the last Saturday of March since 2007. 

***

Le Grand Palais accueillera du 30 mars au 2 avril, la foire Art Paris qui fête ses 25 ans. On y comptera 134 exposants et plus de 900 artistes contemporains.

Guillaume Piens, le commissaire général pour Art Paris et Marc Donnadieu, le commissaire en charge de la 25ème foire, se sont mis d’accord sur le thème de cette exhibition : l’engagement. « L’idée est de montrer comment des artistes réagissent à l’actualité, ou comment ils s’engagent à travers leur pratique artistique » Cliquer ici pour plus de renseignements sur cette foire.

Photo : Larry Penaloza

From March 30 to April 2, the Grand Palais will host the Art Paris fair, which is celebrating its 25th anniversary. There will be 134 exhibitors and over 900 contemporary artists.

Guillaume Piens, the general curator for Art Paris and Marc Donnadieu, the curator in charge of the 25th fair, have agreed on the theme of this exhibition: commitment. “The idea is to show how artists react to current events, or how they engage through their artistic practice.” commente Marc Donnadieu. Click here for more information on this fair.

***

Notre chanson du mois : Les eaux de mars par Georges Moustaki que vous pouvez écouter ici.

La chanson originale est de l’auteur-compositeur Antonio Carlos Jobim, Tom Jobim de son nom de scène, et chantée en Portugais. Il en a eu l’idée lors d’une promenade avec sa femme en mars 1972 au Brésil. C’est le début de l’automne à cette latitude et la saison de fortes pluies entrainant les descriptions mélancoliques de l’auteur.

L’année suivante, il rencontre Georges Moustaki et lui donne l’honneur de traduire la chanson. Georges Moustaki lui avoue ne pas bien comprendre la chanson. L’auteur lui explique qu’au Brésil on utilise beaucoup de participes présents : la pluie pleuvant, les oiseaux gazouillants, etc. et lui parle du Brésil. Georges Moustaki traduit alors les paroles avec l’auteur et nous transmet sa poésie, adaptée à l’hémisphère Nord. Ainsi, les pluies torrentielles de l’automne au Brésil se métamorphosent en giboulées de mars en France.
En voici les paroles :

 

Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c’est un peu solitaire
C’est un éclat de verre, c’est la vie, le soleil
C’est la mort, le sommeil, c’est un piège entrouvert

Un arbre millénaire, un nœud dans le bois
C’est un chien qui aboie, c’est un oiseau dans l’air
C’est un tronc qui pourrit, c’est la neige qui fond
Le mystère profond, la promesse de vie

C’est le souffle du vent au sommet des collines
C’est une vieille ruine, le vide et le néant
C’est la pie qui jacasse, c’est l’averse qui verse
Des torrents d’allégresse, ce sont les eaux de Mars

C’est le pied qui avance à pas sûr, à pas lent
C’est la main qui se tend, c’est la pierre qu’on lance
C’est un trou dans la terre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c’est un peu solitaire

C’est un oiseau dans l’air, un oiseau qui se pose
Le jardin qu’on arrose, une source d’eau claire
Une écharde, un clou, c’est la fièvre qui monte
C’est un compte à bon compte, c’est un peu rien du tout

Un poisson, un geste, c’est comme du vif argent
C’est tout ce qu’on attend, c’est tout ce qui nous reste
C’est du bois, c’est un jour le bout du quai
Un alcool trafiqué, le chemin le plus court

C’est le cri d’un hibou, un corps ensommeillé
La voiture rouillée, c’est la boue, c’est la boue
Un pas, un pont, un crapaud qui croasse
C’est un chaland qui passe, c’est un bel horizon
C’est la saison des pluies, c’est la fonte des glaces
Ce sont les eaux de Mars, la promesse de vie

Une pierre, un bâton, c’est Joseph et c’est Jacques
Un serpent qui attaque, une entaille au talon
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c’est un peu solitaire

C’est l’hiver qui s’efface, la fin d’une saison
C’est la neige qui fond, ce sont les eaux de Mars
La promesse de vie, le mystère profond
Ce sont les eaux de Mars dans ton cœur tout au fond

Un pas, une… pedra é o fim do caminho
E um resto de toco, é um pouco sozinho …
Un pas, une pierre, un chemin qui chemine
Un reste de racine, c’est un peu solitaire…

Our song of the month: Les eaux de mars by Georges Moustaki that you can listen just above.

The original song is by the author-composer Antonio Carlos Jobim, Tom Jobim of his stage name, and sung in Portuguese. He got the idea during a walk with his wife in March 1972 in Brazil. It was the beginning of autumn at that latitude and the season of heavy rain, which led to the author’s melancholic descriptions.

The following year, he met Georges Moustaki and gave him the honor of translating the song. Georges Moustaki admits that he does not understand the song well. The author explained to him that in Brazil they use a lot of present participles: the rain raining, the birds chirping, etc. and spoke to him about Brazil. Georges Moustaki then translates the lyrics with the author and transmits us his poetry, adapted to the northern hemisphere. Thus, the torrential rains of autumn in Brazil are transformed into March sleet in France. Here are the words:

A step, a stone, a path that goes on
A remnant of a root, it’s a bit lonely
It is a glass splinter, it is life, the sun
It is death, sleep, it is a half-open trap 

A thousand-year-old tree, a knot in the wood
It is a dog that barks, it is a bird in the air
It is a rotting trunk, it is melting snow
The deep mystery, the promise of life 

It is the breath of the wind on the top of the hills
It is an old ruin, emptiness and nothingness
It is the magpie that chatters, it is the rain that pours
Torrents of joy, they are the waters of Mars

It is the foot which advances with sure step, with slow step
It is the hand that reaches out, it is the stone that is thrown
It is a hole in the ground, a path that leads
A remnant of a root, it’s a little lonely 

It is a bird in the air, a bird that lands
The garden that we water, a source of clear water
A splinter, a nail, it’s the fever that rises
It’s a cheap account, it’s a little nothing  

A fish, a gesture, it’s like quick silver
It’s all we expect, it’s all we have left
It is wood, it is one day the end of the quay
A tainted alcohol, the shortest way 

It is the cry of an owl, a drowsy body
The rusty car, it is the mud, it is the mud
A step, a bridge, a toad that croaks
It is a barge which passes, it is a beautiful horizon
It is the rainy season, it is the melting of the ice
It is the waters of Mars, the promise of life 

A stone, a stick, it is Joseph and it is James
A snake that attacks, a cut in the heel
A step, a stone, a path that leads
A remnant of a root, it’s a bit lonely 

It is the winter that fades, the end of a season
It is the snow that melts, it is the waters of Mars
The promise of life, the deep mystery
It is the waters of Mars in your heart deep inside 

A step, a… pedra é o fim do caminho
E um resto de toco, é um pouco sozinho …
A step, a stone, a path that walks
A rest of root, it’s a little lonely …

***

Et dites-moi ci-dessous :  And tell me below:
Aimez-vous le mois de mars ? Do you like the month of March?
Quel est votre meilleur souvenir de ce mois? What is your best souvenir of this month?

Références :

https://www.sudouest.fr/france/dimanche-c-est-la-fete-des-grands-meres-d-ou-vient-cette-tradition-1515527.php

https://www.breizh-info.com/2017/03/23/65431/lorient-sest-invite-a-new-york-saint-patrick/

https://irishtraditionsonline.com/us-presidents-irish-descent/

https://www.greelane.com/fr/sciences-humaines/probl%C3%A8mes/interesting-facts-about-irish-americans-2834534/

Les dernières nouvelles pour Février

Périodique de la langue française – Numéro de février 2023

Février

Nous voici donc au mois le plus court de l’année, 28 jours, c’est-à-dire 4 semaines exactement, ni plus, ni moins pour les années communes, 29 jours pour les années bissextiles. Son nom vient du latin februarius, de februare, qui veut dire « faire des expiations » selon le Littré. C’est-à-dire se purifier.

En fait, le 2 février est le jour de la Présentation de Jésus au Temple et de la purification de la Vierge. C’est une fête religieuse de l’église catholique. Le nom plus connu de nos jours est celui-ci : Jour de la Chandeleur. Ce nom vient du latin candelorum et qui signifie « chandelles ». C’est la fête qui reconnait le Christ comme la lumière du monde.

C’est aussi le jour où l’on fait traditionnellement des crêpes. Il était d’usage de faire sauter les crêpes avec une pièce dans la main pour vivre dans l’abondance toute l’année.

Recette

Voici ma recette pour faire des crêpes. Elle vous prendra moins de 15 minutes pour savourer une bonne crêpe.

Ingrédients pour environ 10 crêpes :

1 tasse de farine (1 cup/ 8oz)â
2 cuillères à soupe d’huile d’olive
3 œufs
350 ml de lait (12 oz)
1 pincée de sel
1 cuillère à café d’extrait d’amande
1 cuillère à café d’extrait de vanille

Je recommande d’utiliser la farine White Lily. Vos crêpes seront très légères et délicieuses. Voici une image de mon dernier paquet.

crepes pour la chandeleur

Comment procéder :

Mettre la farine dans un saladier, faites un puits au milieu de la farine.
Mettez-y l’huile d’olive, le sel et les trois œufs.
Mélangez bien avec une cuillère en bois de préférence
pour que le tout devienne bien homogène sans granules.

Ajoutez petit à petit le lait en le liant à la pâte.

Quand vous avez fini d’ajouter le lait, vous devriez avoir une pâte fluide.
Si elle est trop épaisse, ajouter un peu plus de lait très doucement.

Chauffer votre poêle et huilez-en le fond (avec de l’huile d’olive) pour éviter que votre pâte s’y colle. Lorsque le tour de la crêpe est brun clair, retournez-la pour cuire l’autre côté pendant une minute.

Retirez du feu et savourez votre crêpe telle quelle ou avec de la confiture à votre goût.

Continuez avec le reste de la pâte.

Bon appétit !

 

Poème

Thédore Banville est un poète français du 19ème siècle (1823-1891). Il était l’un des plus éminents poètes de son temps. Il fut surnommé « le poète du bonheur » pour avoir écrit « Odes funambulesques » et « Les Exilés ». Il était très impliqué dans le mouvement Parnassien, lequel, est basé sur le fait que le seul but de l’art est la beauté.

Neige

Par Théodore de Banville

La neige tombe en flocons
Sur les toits, sur les balcons.
C’est à se croire en Norvège.
Les gazons gèlent, tapis
Sous un merveilleux tapis.
Car il neige, il neige, il neige.

Pour combiner, en ses jeux,
Un effet de blanc neigeux,
Le ciel a jeté ses perles.
Mais ces parures de cour
Sont un mince régal, pour
Les moineaux et pour les merles.

Par ce temps, ils n’errent pas.
Mais enfin, pour quel repas
Cette nappe est-elle mise ?
La Terre, montrant son flanc,
Est dans un vêtement blanc,
Comme une dame en chemise.

Or, mesdames, le rimeur
Se livre à sa belle humeur,
Et sur les routes divines
Aux harmonieux dessins,
Voit les blancheurs de vos seins
Et celles de vos poitrines.

Sous la neige ensevelis,
Mais levant leurs fronts pâlis
Que le vent ne peut abattre,
Les arbres un peu tremblants,
Ont tous des panaches blancs,
Comme le roi Henri Quatre.

Les petits dos féminins
Sont comme des Apennins ;
Et Flavie, Emma, Nadège,
Pour qui j’enfle mes pipeaux,
Sur leurs élégants chapeaux
Emportent des fleurs de neige.

Des loups, terreur des marmots,
Pénètrent dans les hameaux,
Plus sérieux que des mages,
Et si j’en crois le journal,
On en voit dans Épinal,
Où se vendent les images.

Ces loups, fuyant nos paris,
Ne viennent pas à Paris.
Mais dans ce Paris, qui m’aime
Et qui, malgré les méchants,
Écoute parfois nos chants,
Nous en avons tout de même.

Ces chasseurs qui passent dans
La ville, ont du sang aux dents.
O Balzac ! c’est toi qui trouves
Ces meurtriers, ces filous ;
Nous avons beaucoup de loups,
Et même aussi, quelques louves.

Sveltes comme des fuseaux,
Elles tendent leurs museaux
De bêtes aventurières,
Et plus d’un sage barbon
Estime qu’il serait bon
D’exterminer ces guerrières.

Mais le prudent louvetier
Veut bien les amnistier,
Si leur candeur les protège ;
Et ne soyez pas surpris
Que ces louves de Paris
Aient la blancheur de la neige !

19 février 1889

des arbres sous la neige

Qu’est-ce qui se passe d’autre ?

Le 7 février, c’est la fin des soldes… Faites vos achats avant !

Le 14 février, bien sûr, c’est la Saint-Valentin. N’oubliez pas l’élu(e) de votre cœur avec quelques fleurs ou un chocolat qui mettent toujours le sourire aux lèvres.la saint valentin

Le 28 février : finalement nous terminerons février en nous abstenant de visiter Facebook le 28 pour joindre le mouvement qui promote la journée sans utiliser Facebook pour réfléchir à l’influence du réseau dans la vie de tous les jours.

 

Le coin des chansons

Pour février j’ai choisi une chanson d’un artiste qui exprime ce que ses tripes ressentent et qui non seulement le met en paroles mais aussi en images et musique qui accentuent l’impact du message. Je parle de Stromae et d’une de ses dernières productions qui en l’espace de 10 mois a obtenu plus de 35 millions de vue sur YouTube : Fils de joie.

Pour ne pas perdre le fil de cette chanson :

Le premier couplet : le client ; le deuxième : le proxénète ; le troisième : le policier ; Stromae joue le rôle du fils de la prostituée dans la vidéo et le chœur

Être seul c’est difficile
Et là, ça fait des années
Et de juger c’est facile
Surtout quand on n’y a pas goûté
Le plus dur, ben, c’était la première fois
Puis le plus dur, c’est de savoir quand s’ra la dernière fois
C’est vrai, j’suis pas contre un peu d’tendresse de temps en temps
Et puis cette fois-ci, ben, j’pourrais l’faire en l’insultant
Oui tout est négociable dans la vie, moyennant paiement
En plus j’suis sûrement son meilleur client

Mais OH!
Laissez donc ma maman
Oui je sais. C’est vrai qu’elle n’est pas parfaite
C’est un héros
Et ce sera toujours fièrement que j’en parlerai
Que j’en parlerai

J’suis un fils de pute, comme ils disent
Après tout c’qu’elle a fait pour eux
Pardonne leur bêtise
Ô chère mère!
Ils te déshumanisent
C’est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l’monde ferme les yeux

Pourquoi tout le monde me déteste?
Alors qu’c’est moi qui les nourrit
Leurs vies seraient bien plus modestes
Sans moi, elles s’raient pourries
Le lit et la sécurité
Ont un prix Madame
Ben oui dans la vie tout se paie
On n’te l’avait donc jamais appris
On m’accuse de faire de la traite d’êtres humains
Mais 50, 40, 30 ou 20%, c’est déjà bien
Faudrait pas qu’elles se prennent un peu trop pour des mannequins
Mesdames, ou devrais-je dire putains!

 

Mais OH!
Laissez donc ma maman
Oui, je sais. C’est vrai qu’elle n’est pas parfaite
C’est un héros
Et ce s’ra toujours fièrement que j’en parlerai
Que j’en parlerai

J’suis un fils de pute, comme ils disent
Après tout c’qu’elle a fait pour eux
Pardonne leur bêtise
Ô chère mère!
Ils te déshumanisent
C’est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l’monde ferme les yeux.

 

Je sais qu’c’est ton boulot
Mais faut bien qu’j’fasse le mien, non?
Entre l’tien et le mien
La différence, c’est que moi je paie des impôts
Allez, circulez, Madame
Reprends tes papiers et c’qu’il te reste de dignité
Pauvre femme, pffff
Trouve-toi un vrai métier!

 

Mais OH!
Laissez donc ma maman
Oui je sais. C’est vrai qu’elle n’est pas parfaite
C’est un héros
Et ce sera toujours fièrement que j’en parlerai
Que j’en parlerai

J’suis un fils de pute, comme ils disent
Après tout c’qu’elle a fait pour eux
Pardonne leur bêtise
Ô chère mère!
Ils te déshumanisent
C’est plus facile
Les mêmes te courtisent
Et tout l’monde ferme les yeux

 

Source: Musixmatch – Songwriters: Bruno Letort / Sebastian Jakoby / Norman Wille / Paul Van Haver (stromae) – Fils de joie lyrics © Mosaert Label

 

Expressions pour février

Février le plus court, le plus guerrier.

Février n’a pas deux jours pareils.

Février neigeux, été venteux.

Fossés pleins en février, abondance dans les greniers.

Neige en février, beau temps pour les blés.

Pas février sans fleur d’amandier.

Quand février pleure, avril rit.

Quand la bise oublie février, elle arrive en mai.

Si février est chargé d’eau, le printemps n’en sera que plus beau.

Dernières notes

Si vous appréciez mes services, communiquez-le sur ma Google page, cela m’aidera beaucoup. Merci d’avance !

Comment prononcer le français

Maîtriser tous les sons de la langue française ainsi que sa mélodie, faites mon cours de prononciation lancé à la fin de 2022.

French pronunciation course

Vue de la Seine et à l’arrière-plan, le Pont Neuf construit en 1578 et commissionné par le roi Henri IV, relie la rue de Rivoli sur la rive droite à la rue Dauphine et l’île de la Cité sur la rive gauche.

 

Au mois prochain !

Brigitte

 

 

 

 

 

 

 

Poésie française – French poetry


Voici la première édition  d’une série sur la poésie française.

Nous allons commencer par une comparaison entre un poème que les enfants apprenaient encore à l’école il n’y a pas si longtemps, Mignonne, allons voir si la rose… par Pierre de Ronsard, poète du seizième siècle (1524 – 1585) et une poésie chantée du vingtième siècle Il y avait un jardin… par le chanteur Georges Moustaki (1934 – 2013) sortie en 1971.

Voici le texte de Pierre de Ronsard :

Ode à Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil,
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.

mignonne allons voir si...

Las ! voyez comme en peu d’espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las, las ses beautés laissé choir !
Ô vraiment marâtre Nature,
Puisqu’une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.

And here is a little bit of help if some words leave your mind unclear


Sweet, let’s see if the rose
Which this morning had blossomed
Its purple dress in the sun,
Has not lost this evening
The folds of her purple dress,
And her complexion similar to yours.
Las! see how in little time,
Sweet, she has on the place,
Las, las let her beauties fall! (Las – tired/weary)
O really dreadful Nature, (“une marâtre” is an injurious word for stepmother)
Since such a flower only
Lasts from morning till night!
So, if you believe me, pretty one,
While your age blossoms
In its greenest newness,
Pick, pick your youth:
As to this flower, old age
Will tarnish your beauty.

 Et maintenant voici « Il y avait un jardin » par Georges Moustaki

 

Vous pouvez télécharger les paroles ici.