Le printemps, ma saison préférée

Le printemps, ma saison préférée

C’est le printemps, ma saison préférée. La vie qui coule dans toutes les veines, qu’elles soient humaines, animales ou végétales. C’est le retour des bourgeons, des petites pousses vertes qui s’élancent vers le soleil à bras ouverts. Ce sont les premières fleurs que les colibris et les abeilles s’empressent de butiner et de ramener au foyer.

Toute la nature s’agite en une frénétique envie de créer et de profiter du beau temps avant qu’il ne soit trop tard. Au passage la farandole entraine ceux qui dormaient encore et les fait entrer dans la ronde en réveillant leur cœur pour qu’eux aussi puissent jouir des plaisirs enfin retrouvés après un long hiver.


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Les souvenirs d’éden

J’ai vécu la première partie de ma vie dans un éden. Je commençais juste à marcher lorsque nous nous y sommes installés. La maison était immense. Elle avait tant de pièces qu’il était difficile de toutes les chauffer bien qu’il y avait le chauffage central, mais pas partout.

L’étage

À l’étage, il y avait deux grandes chambres et deux petites ainsi que trois mansardes qui servaient de grenier. Il y faisait très froid en hiver et très chaud en été. Mais ces mansardes regorgeaient de trésors surprenants qui n’intéressaient personne d’autre que moi. C’est là où je pouvais disparaitre pendant des heures et absorber les planches d’architecture laissés derrière par l’ancien propriétaire et constructeur de l’habitation où nous résidions.

C’était une construction des années 20 ou plutôt des années folles. La villa arborait une large terrasse avec une douzaine de marches pour y accéder à partir de la pelouse du devant. Le sous-sol consistait de deux caves où des dizaines de bouteilles en tous genres attendaient patiemment d’être choisies pour fêter une occasion.

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Le rez-de-chaussée

Au rez-de-chaussée, l’entrée, le couloir, les deux cuisines, la salle de bains et les toilettes étaient carrelés tandis que les trois chambres et la salle à manger avaient un parquet. Les toilettes étaient si grandes qu’il était facile d’y faire une ronde avec deux ou trois personnes. Et par la fenêtre trop haute d’accès pour ma petite taille, j’entendais les oiseaux.

À partir de la salle à manger qui était doté d’immenses portes-fenêtres, on pouvait voir la mer qui se trouvait à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau. Les voiliers et les mouettes s’y amusaient avec le vent. Ma place favorite était le bout de la table où je présidais tout en mangeant, et me délectais du spectacle. Notre chienne appréciait tout particulièrement cette pièce avec son tapis persan à motif rouge, sur lequel elle se prélassait au soleil.

Le téléphone

Bien sûr, il y avait aussi le téléphone, celui que vous décrochiez et demandiez à la standardiste de vous connecter à qui vous vouliez parler. Ma première utilisation de l’appareil fut à l’occasion de Noël lorsque j’allais avoir trois ans. J’avais hâte que l’on se mette à table, mais tout le monde semblait attendre grand-père. Alors, je décidai de prendre les affaires en main. Je m’esquissai de la salle à manger et je montai sur le bureau pour atteindre et décrocher le téléphone et demandai à la dame de me passer « Pépé Paul ! ». La dame fut très obligeante, me répondant : « un instant s’il vous plait » et moi d’être ravie d’entendre la voix de mon grand-père presque immédiatement. Je lui dis qu’il était en retard et que nous l’attendions tous pour commencer le repas de Noël et de faire vite. Il répondit qu’il arrivait de suite. Ma mission accomplie, je retournai dans la salle à manger pour annoncer la nouvelle au grand étonnement de chacun.

Le véritable paradis

Disons que j‘aimais bien tous les recoins de l’intérieur, mais mon paradis se trouvait à l’extérieur. Il y avait un jardin gigantesque, en fait je ne crois pas que l’on puisse appeler cela un jardin. C’était plutôt un verger avec des dizaines d’arbres fruitiers dont les fruits étaient délicieux.

Je me souviens des poires, des abricots dont je n’ai jamais retrouvé le goût enivrant. Il y avait aussi des cerises. Des rouges bien sûr, mais mes favorites étaient les jaunes qui fondaient dans ma bouche. Il ne faut pas oublier les prunes d’un bleu sombre et d’autres d’un jaune vert si juteuses. On y trouvait également des noix et des noisettes ainsi que des pommes que je n’aimais guère.

Il y avait aussi un potager où je n’ai jamais perdu beaucoup de temps. Mon endroit de prédilection que je visitais très souvent avec plaisir, était la serre où mûrissait du raisin noir et blanc. Le déguster me propulsait au septième ciel.

Le paradis des oiseaux

Enfin le territoire qui m’appartenait vraiment, était l’allée centrale du verger qui mesurait près de 80 mètres. Le long de l’allée je cueillais des petites fleurs sauvages et en confectionnait des bouquets multicolores que je distribuais aux oiseaux pour qu’ils les mangent ou en fassent leur nid. Si vous aimez les oiseaux, je vous recommande la lecture de cet article sur les bienfaits de les observer. Cette allée me servait aussi de circuit de course avec mon petit pignon fixe rouge que j’avais reçu pour mes deux ans. Tel était mon éden que j’ai perdu à l’âge de six ans mais que j’ai retrouvé tous les étés jusqu’à quinze ans.

L’hirondelle ne fait pas le printemps…
En anglais : “One swallow does not make a summer.”

C’est un dicton qui date d’une fable d’Ésope Le jeune prodigue et l’hirondelle. En effet les hirondelles apparaissent dans les campagnes aux alentours de mars-avril et annoncent en quelque sorte la venue du printemps. Cependant, il est bien connu, que des gelées tardives anéantissent souvent les jeunes pousses. D’où le proverbe qui veut dire qu’il ne faut pas s’imaginer que tout est pour le mieux basé sur une seule bonne chose.

Un poème de bienvenue au printemps

 

Ce poème écrit en mars 2017, démontre que la température était plus clémente car la nature était bien plus en avance que cette année.

Les floralies internationales de Nantes

Tous les ans depuis 1956, les floralies de Nantes accueillent des milliers de personnes. Plus de 60 pays ont eu l’honneur d’y être représentés. Cette année l’évènement se déroule du 17 au 26 mai 2024 dans une nouvelle localité au sud de la ville de Nantes au château de la Chabotterie, en Vendée, à peu près 30 minutes en voiture. Chaque évènement à un thème. « Jeux de fleurs » est le thème pour 2024.

Je me souviens de ma visite avec ma grand-mère en 1963. J’y étais allée avec une robe tissée de fleurs et de feuillages du jardin d’Éden pour participer au concours. Avec un parcours d’environ deux heures en autocar, les fleurs n’avaient plus la même fraîcheur à l’arrivée. Je n’ai rien gagné mais j’étais bien heureuse d’avoir eu la possibilité d’admirer et sentir les centaines de fleurs et plantes présentes.

J’ai, par chance, déniché un film muet de ces floralies spécifiquement en 1963, je vous le présente ici :

Enfin, si vous voulez en savoir plus sur l’origine des floralies à Nantes, cliquer sur le lien qui vous racontera toute l’histoire.

Si vous passez par l’Ouest de la France, n’oubliez pas de faire un saut à Nantes, c’est une ville riche en histoire et très accueillante.

Ne faites plus l’erreur !

Quand une phrase est positive, nous utilisons toujours « des » pour indiquer le pluriel lorsque vous pouvez compter les éléments un par un : (When the sentence is positive, we always use “des” to indicate plural, that is when you can count things one by one🙂

Il y a des oranges sur la table.

Mais si nous parlons d’un partitif que vous ne pouvez pas compter un par un, vous utiliserez « de » : (But if it is a partitive where you cannot count the item one by one, you will use “de”:)

Je bois de l’eau. Je veux du sucre dans mon café. (du = de+le)

Enfin, quand la phrase est négative, i.e. « pas de », utilisez « de » sans l’article : (Lastly, when the sentence is negative, i.e. “pas dealways without the article 🙂

Il n’y a pas d’oranges sur la table.

Je ne veux pas de sucre dans mon café.

ATTENTION

Lorsque la phrase est positive mais vous utilisez les expressions telles que « beaucoup de /trop de »  ne mettez pas de « s » : (When the sentence is positive but is using “beaucoup de” or “trop de”, no “s” either:)

Il y a beaucoup d’oranges sur la table.

Il y a beaucoup d’eau dans le lac.

Il y a beaucoup de sucre/trop de sucre dans le café. There is a lot of/too much sugar in the coffee

Finalement, voyons le vocabulaire de la saison :
Le nom, le printemps et l’adjectif, printanier : Elle porte une robe printanière.

La chanson du mois de mai – interpretee par Nana Mouskouri

Voici le mois de mai
Où les fleurs volent au vent
Voici le mois de mai
Où les fleurs volent au vent
Où les fleurs volent au vent
Si jolies mignonnes
Où les fleurs volent au vent
Si mignonnement.

Le fils du roi s’en va
S’en va les ramassant
Le fils du roi s’en va
S’en va les ramassant
S’en va les ramassant
Si jolies mignonnes
S’en va les ramassant
Si mignonnement.

Il en ramassa tant
Qu’il en remplit ses gants
Il en ramassa tant
Qu’il en remplit ses gants
Qu’il en remplit ses gants
Si jolies mignonnes
Qu’il en remplit ses gants
Si mignonnement.

Il les porte à sa mie
Pour lui faire un présent
Il les porte à sa mie
Pour lui faire un présent
Pour lui faire un présent
Si jolies mignonnes
Pour lui faire un présent
Si mignonnement.

Tenez tenez, dit-il
Tenez voici mes gants
Tenez tenez, dit-il
Tenez voici mes gants
Tenez voici des gants
Si jolies mignonnes
Tenez voici mes gants
Si mignonnement.

Vous ne les mettrez guère
Que quatre fois par an
Vous ne les mettrez guère
Que quatre fois par an
Que quatre fois par an
Si jolies mignonnes
Que quatre fois par an
Si mignonnement.

A Pâques à la Toussaint
Noël et la Saint-Jean
À Pâques à la Toussaint
Noël et la Saint-Jean
Noël et la Saint-Jean
Si jolies mignonnes
Noël et la Saint-Jean
Si mignonnement.

N’oubliez pas de m’envoyer un enregistrement de vos prouesses avec cette chanson. Je serai aux anges de vous écouter !

 

 

 

 

Lettre d’information hivernale

Lettre d’information pour l’hiver 2024

La neige et les sports d’hiver

L’hiver suit son cours et ceux qui aiment les sports d’hiver sont aux anges. Il est temps de prendre ses skis et de se diriger vers les pentes neigeuses. Faites-vous du ski ? De la descente ? Du slalom ? Du ski de fond ? Du ski hors-piste ?
Ce n’est décidément pas le cas pour tout le monde, seulement 8% des français partent aux sports d’hiver.

         Photo: France – Image by 12019 from Pixabay

Vive la neige !

Pour ma part, j’habitais non loin des bords de la Loire, près de l’embouchure. Il ne neigeait presque jamais, ou les flocons fondaient avant d’atteindre le sol. Mais un beau matin, quelle surprise ! Toute la nature était recouverte de son manteau blanc. Du jamais vu !

 

        Image by Shogun

Il me faillait des skis à tout prix pour faire une descente sur la pente qui menait au ruisseau. Il me fallait faire vite avant que la neige ne fonde. Dans une décharge proche, je dénichai mes deux skis et deux bâtons en bois. Heureuse, je m’élançai sur la pente, la descendai, puis la remontai et recommençai, jusqu’à ce que ma mère apparût et vit ce qui me servait de skis. Elle m’appela, m’expliqua que c’était dangereux et s’empressa de me retirer mes deux parechocs de voiture sur lesquels j’aurais pu me couper une jambe si j’étais tombée.

Déçue, je retournai à la décharge et trouvai quelque chose qui me servit de luge. Et cette fois-ci, elle se tut et me laissa faire.

En recherchant le sujet de la neige en France, j’ai découvert, basé sur l’observation Météo France entre 1981 et 2010, qu’avec 34 centimètres de neige par an en moyenne, Saint Étienne était la ville la plus enneigée de France.

Elle  se situe dans le département de la Loire en Auvergne à 422m au-dessus du niveau de la mer,

Par ailleurs, la ville renommée comme étant la plus froide de France se trouve dans la Haute-Marne : Langres. L’OBS rapporte qu’avec le réchauffement climatique, la situation s’améliore mais avec 9.8C, la ville est encore la plus froide en moyenne comparée au reste de la France : 13C.

Recette

Voici un mets délicieux dont le nom est tout aussi exquis et qui ravira vos convives :  je parle de bouchées à la reine !

Les bouchées à la reine sont de tout petits vol-au-vent* garnis de ragoût financière**. En voici la recette :

« Mettez dans une casserole, gros comme un œuf de beurre et plein une cuillère à soupe de farine ; remuez sur feu vif jusqu’à ce que beurre et farine soient bien mélangés ; mouillez avec deux verres d’eau ou de bouillon sans couleur.

Mettez dans cette sauce une poignée de crêtes et de rognons de coq préparés;  une poignée de quenelles ; une poignée de champignons bien épluchés et blanchis à l’eau bouillante ; une ou deux truffes coupées par tranche ; un ou deux fonds d’artichauts coupés par petits morceaux ;

Quelques petits morceaux de ris de veau et de foie de volaille ; quelques petits morceaux de langue à l’écarlate ; une vingtaine d’olives dénoyautées ; un verre à vin de vin blanc ou de vin de madère ; un peu de sel, un peu de poivre. Faites mijoter vingt minutes environ. Liez avec deux jaunes d’œufs ou un jaune d’œuf et deux cuillerées de crème ; »

Cette recette est tirée du livre de cuisine d’Émile Dumont La Bonne Cuisine Française, publié à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1878 à Paris.

Je vais maintenant vous donner les ingrédients utilisés par ma mère :
Du beurre, de la farine, du bouillon, du vin de madère, sel, poivre, des quenelles de veaux, des champignons de Paris, du blanc de poulet.

Ses vol-au-vent étaient un délice. Il est entendu qu’une bonne cuisinière inclura ce qu’elle a sous la main et ce qu’elle pense plaira à ses convives.

Le secret est de couper tous ces aliments en petits morceaux très fins.

Si vous voulez inclure des crêtes, des rognons et des foies de volaille, sachez que la préparation de ces ingrédients est non seulement extrêmement laborieuse mais le goût est aussi bien particulier.

Lorsque votre financière est terminée, il vous suffit de remplir vos vol-au-vent qui se font avec de la pâte feuilletée. Je vous conseille d’acheter vos vol-au-vent dans la section des produits réfrigérés de votre magasin. Vous économiserez ainsi 3 ou 4 heures de labeur.

Bon appétit !
*Vol-au-vent – nom masculin invariable
**Ragoût financière – le ragoût est un mot masculin mais « ragoût financière » veut dire : « ragoût à la sauce financière ».

Le temps pour une chanson

En cet hiver 2024, nous écoutons Francis Cabrel, plus de soixante-dix ans et toujours sur scène avec des poèmes de notre temps et de la musique qui vous emporte pour un moment. J’ai choisi pour votre écoute aujourd’hui Saïd et Mohamed. Cliquer le titre de la chanson pour trouver les paroles et cliquer ici pour écouter la chanson, c’est la première chanson.

Un petit tour dans la nature

La dent-de-lion ou plus familièrement connue sous le nom de pissenlit, est une plante vivace qui résiste non seulement aux intempéries mais est aussi riche en minéraux. Elle pousse dans les régions tempérées. C’est une plante dont les lapins sont friands.


Elle est souvent considérée comme une mauvaise herbe lorsqu’elle se propage en grande quantité sur une pelouse. Pourtant elle est utilisée en cuisine comme des feuilles de salade et en médecine traditionnelle pour ses propriétés diurétiques, ses qualités détoxifiantes et anti-inflammatoires.

La dent-de-lion est parfois associée à des symboles tels que la résilience et la transformation en raison de sa capacité à pousser dans des environnements variés et de son cycle de vie complet. Elle a une de fleuraison suivie de la formation de graines, qui sont dispersées par le vent ou par le souffle d’un enfant.

 

Expressions utiles

Être en train de + infinitif
Nous utilisons cette formule pour exprimer une activité en cours de déroulement :
Je suis en train de lire l’infolettre d’hiver.
Il est en train de boire un bol de chocolat.
Nous sommes en train de préparer notre départ pour les sports d’hiver.
Être sur le point de + infinitif
Cette tournure s’emploie lorsqu’une action est proche de se produire :
Il est sur le point de nous quitter.
Vous êtes sur le point de dire une bêtise, taisez-vous !
Je suis le point de préparer le repas.
Venir de + infinitif
Cette expression signifie qu’une situation s’est récemment terminée :
Je viens de trouver un nouvel emploi.
Tu viens d’arriver de Paris ?
Ils viennent de déménager à l’étranger.

 

Sous le signe des marguerites

Sous le signe des marguerites

Sous le signe des marguerites
Photo by Angelac72

Périodique de la langue française – Numéro de mai 2023

Sous le signe des marguerites

Nous vous présentons notre numéro du mois de mai. Si vous voulez écouter l’audio au lieu de lire le texte ou tout en le lisant, cliquez ci-dessous. Version anglaise ici.

Le fameux dicton : « En mai fais ce qu’il te plait ! » « In May, do as you please ! »

C’est aussi le mois où vous trouverez une multitude de marguerites dans les prairies. Il est coutume de les effeuiller ou défeuiller, les deux mots s’emploient, c’est-à-dire d’enlever chaque pétale un à un, ce qui bien sûr laisse le bouton jaune dépourvu de sa fragile corolle blanche.

Nous les effeuillons en disant : « Je t’aime, un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout ! », tout en recommençant jusqu’à ce que tous les pétales soient partis. Mais cela doit être une torture pour la pauvre marguerite.

sous le signe des marguerites
en mai fais ce qu’il te plait

Saviez-vous que la marguerite est une fleur composée ? En fait, une marguerite est un composite de composites. Je m’explique.

Chaque pétale blanc est une fleur ainsi que chaque disque qui forme le bouton jaune du milieu qui de droit s’appelle un capitule. Le mot vient du latin capitulum qui signifie « petite tête ». La définition d’un capitule est la suivante : Ensemble d’innombrables petites fleurs insérées côte à côte sur un large réceptacle.

Et ces deux fleurs (le pétale blanc et le disque jaune) forment une fleur à elles deux et toutes ces composites forment une marguerite ! Ouf, j’espère que vous me suivez. C’est hallucinant ! La nature ne finira jamais de m’émerveiller. Si vous voulez en savoir plus lisez cet article qui entre dans tous les détails !

Les nouvelles du mois

Nous commençons par un tour en Amérique du Nord. Du 20 avril au 20 août 2023, il y a un grand chapiteau que l’on appelle Cirque du Soleil ECHO sur le vieux port à Montréal au Canada. Il offre un nouveau spectacle : un conte basé sur le principe que le monde devient ce que vous décidez de créer et représente l’évolution et les liens symbiotiques qui sont essentiels à notre survie en illustrant l’évolution de l’homme et de l’animal au travers d’un ensemble d’acrobaties, de poésies, de technologie et de chorégraphie.

Acrobats
Photo : Michelle Maria

***

Nous nous envolons ensuite pour la Côte d’Azur à Cannes, où se déroule le soixante-seizième festival du film entre le 16 et 27 mai 2023.

Tant que vous y êtes n’oubliez pas d’assister le 23 au grand prix formule 1 sur le circuit de Monaco.

***

Le coin des chansons

Pour mai nous allons écouter « L’oiseau et l’enfant », écrite par Joe Gracy et composé par Jean-Paul Cara. La chanson, interprétée par Marie Myriam, remporta le concours de l’Eurovision en 1977. Vous trouverez les paroles ici.

 Mai par Victor Hugo
Sous-bois
Photo par Radfotosonn

Je ne laisserai pas se faner les pervenches
Sans aller écouter ce qu’on dit sous les branches
Et sans guetter, parmi les rameaux infinis,
La conversation des feuilles et des nids.
Il n’est qu’un dieu, l’amour ; avril est son prophète.
Je me supposerai convive de la fête
Que le pinson chanteur donne au pluvier doré ;
Je fuirai de la ville, et je m’envolerai
– Car l’âme du poète est une vagabonde –
Dans les ravins où mai plein de roses abonde.
Là, les papillons blancs et les papillons bleus,
Ainsi que le divin se mêle au fabuleux,
Vont et viennent, croisant leurs essors gais et lestes,
Si bien qu’on les prendrait pour des lueurs célestes.
Là, jasent les oiseaux, se cherchant, s’évitant ;
Là, Margot vient quand c’est Glycère qu’on attend ;
L’idéal démasqué montre ses pieds d’argile ;
On trouve Rabelais où l’on cherchait Virgile.
Ô jeunesse ! ô seins nus des femmes dans les bois !
Oh ! quelle vaste idylle et que de sombres voix !
Comme tout le hallier, plein d’invisibles mondes,
Rit dans le clair-obscur des églogues profondes !
J’aime la vision de ces réalités ;
La vie aux yeux sereins luit de tous les côtés ;
La chanson des forêts est d’une douceur telle
Que, si Phébus l’entend quand, rêveur, il dételle
Ses chevaux las souvent au point de haleter,
Il s’arrête, et fait signe aux Muses d’écouter.

Victor Hugo mai
Photo par Miija
Expressions

Enfin voici des précisions sur des termes qui sont souvent mal compris.

Une quinzaine = 8 jours + une semaine de 7 jours – équivalent en anglais à ​”a couple of weeks” or “a fortnight”. « je vous vois dans une quinzaine »

Quand on parle, on peut dire​ ​: « je vous vois lundi en 8 » .​ ​Ce qui veut dire​ :​ non pas le lundi qui vient mais le lundi suivant​ (dans deux semaines).​

Si vous voulez dire le lundi qui vient, vous dites : « je vous vois lundi prochain » ou « je vous vois dans une huitaine »

Une huitaine ​représente le même jour de la semaine suivante. « Le papier sera signé sous huitaine. » (Dans une semaine ou moins)

Maintenant vous éviterez toute erreur pour prendre un rendez-vous.

Nous avons aussi « une dizaine » ou une « douzaine » pour exprimer soit environ 10 jours ou 12 jours, ou bien
n’importe quoi d’autre qui est approximatif : il y avait une dizaine/douzaine de participants (plus ou moins), j’ai acheté une douzaine d’œufs (décidément 12 ou le client ne sera pas content !)

De la même façon vous trouverez « une vingtaine, trentaine, quarantaine, cinquantaine, centaine, soixantaine ».

***

Si vous avez des amis qui veulent accélérer leurs connaissances de français pendant l’été, envoyez-les-moi ! J’offre une intensive spéciale de 12 heures pour rafraîchir leur français. Tous les détails sont sur cette page.

Avez-vous aimé avoir un enregistrement ? Commentez ci-dessous.

C’est la vie ! Knowing These Will Make You Sound French!

Oui, c’est la vie ! Souvent vous lisez ou entendez une phrase et vous vous demandez : « Mais qu’est-ce que cela veut dire ? » Alors aujourd’hui, nous allons apprendre plusieurs expressions bien françaises que vous rencontrerez quand vous aurez la chance de mettre les pieds en France. Allons-y !

 

Yes, that’s life! Often you read or hear a sentence and wonder, “What the hell does this mean?” So today, we are going to learn several very French expressions that you will encounter when you have the chance to set foot in France. Let’s go!

C’est la vie : quand tout va mal !

Voir rouge: être en colère – Il a vu rouge quand un automobiliste a tamponné sa voiture.
(to see red – to be angry) – He saw red when a motorist collided his car.

Avoir des idées noires : être déprimé, avoir le cafard – La mort d’un proche lui a donné des idées noires.
(to have black ideas – to be depressed, be down in the dumps) – The death of a loved one gave him dark thoughts.


Broyer du noir – Il broyait du noir depuis sa banqueroute.
(to brood – he was brooding ever since his bankruptcy)
Voir tout en noir – Elle voyait toujours tout en noir.
(to be pessimistic – She was always pessimistic) 

Le bon côté : C’est la vie !

Prendre la vie du bon côté: être optimiste. – Elle prenait la vie du bon côté et ignorait les adversités.
(Taking life from the bright side – She was taking life on the bright side and was ignoring the adversities.)

Voir le côté positif des choses – Rien ne la troublait, elle voyait seulement le côté positif des choses.
(To see the bright side of things – Nothing would disturb her, she’d see only the bright side of things.)

C’est gagné d’avance !Elle y arrivera, c’est gagné d’avance !
(It’s a sure thing! She’ll make it, it’s a sure thing!)

Dawn – l’aurore – Courtesy of Amelie Couremer

Y arriver – Il y arrivera, je t’assure.
(to make it – He’ll make it, trust me.)

Regonfler le moral – Son frère lui a regonflé le moral après son échec au tournoi de tennis.
(to cheer someone up
His brother cheered him up after his failure at the tennis tournament.

Faire confiance – Je lui ai fait confiance et tout a marché comme sur des roulettes.
(to trust – I trusted him and everything went like a charm.)

Marcher comme sur des roulettes : marche sans aucun accroc.
(Running like clockwork: working without a hitch.)

Sans accroc – La soirée s’est déroulée sans accroc.
(without a hitch – the evening went without a hitch.)

C’est arrivé… à tout le monde !

Revenons à nos moutons – Revenons à notre sujet
(Let’s get back to our sheep – Let’s get back to our topic)

Cette expression vient de « La farce de Maître Pathelin, » qui fut écrite au Moyen-Âge par un auteur inconnu. Édouard Fournier l’adapta selon la langue française de l’époque pour une représentation à la Comédie Française le 26 novembre 1872.

This expression comes from a comedy titled « La farce de Maître Pathelin. » It was written by an unknown author in the Middles Ages. The French was adapted by Édouard Fournier pour une représentation à la Comédie Française le 26 novembre 1872.

Revenons à nos moutons – Courtesy of Amelie Couremer

Comme un cheveu sur la soupe – Pas au bon moment
(Like a hair on the soup – Not at the right time) – Il entra dans la salle de réunion comme un cheveu sur la soupe. –
(he came in the conference room not at the right time.)

Sans crier gare sans avertir/à l’improviste – N’arrivez pas sans crier gare !
(Without warning – without notification / unannounced – Don’t arrive without warning!

Prendre ses aises Ne pas se gêner – Prenez vos aises, faites comme chez vous.
(Make yourself comfortable – Don’t be embarrassed – Make yourself comfortable, do like at home)

Le temps pour flâner… c’est la vie !

Faire l’école buissonnière être absent à l’école – L’école buissonnière était toujours plus plaisante.
(Playing hooky – being absent from school – Playing hooky was always more fun.)

Photo by Julia Kuzenkov from Pexels

Sécher un cours ne pas aller en classe – Elle séchait tous les cours de physique.
(Skipping a class – not going to class – She skipped all physics classes.)

« Un buisson » is a bush. « Sécher »;literally means “to dry.”

Avez-vous appris quelquechose ? J’aimerais le savoir.
Did you learn anything? I’d like to know.

Vous avez des questions? Contactez-moi !/ Do you have questions? Contact me!