Le printemps, ma saison préférée
C’est le printemps, ma saison préférée. La vie qui coule dans toutes les veines, qu’elles soient humaines, animales ou végétales. C’est le retour des bourgeons, des petites pousses vertes qui s’élancent vers le soleil à bras ouverts. Ce sont les premières fleurs que les colibris et les abeilles s’empressent de butiner et de ramener au foyer.
Toute la nature s’agite en une frénétique envie de créer et de profiter du beau temps avant qu’il ne soit trop tard. Au passage la farandole entraine ceux qui dormaient encore et les fait entrer dans la ronde en réveillant leur cœur pour qu’eux aussi puissent jouir des plaisirs enfin retrouvés après un long hiver.
Image by Elsemargriet from Pixabay
Les souvenirs d’éden
J’ai vécu la première partie de ma vie dans un éden. Je commençais juste à marcher lorsque nous nous y sommes installés. La maison était immense. Elle avait tant de pièces qu’il était difficile de toutes les chauffer bien qu’il y avait le chauffage central, mais pas partout.
L’étage
À l’étage, il y avait deux grandes chambres et deux petites ainsi que trois mansardes qui servaient de grenier. Il y faisait très froid en hiver et très chaud en été. Mais ces mansardes regorgeaient de trésors surprenants qui n’intéressaient personne d’autre que moi. C’est là où je pouvais disparaitre pendant des heures et absorber les planches d’architecture laissés derrière par l’ancien propriétaire et constructeur de l’habitation où nous résidions.
C’était une construction des années 20 ou plutôt des années folles. La villa arborait une large terrasse avec une douzaine de marches pour y accéder à partir de la pelouse du devant. Le sous-sol consistait de deux caves où des dizaines de bouteilles en tous genres attendaient patiemment d’être choisies pour fêter une occasion.
Le rez-de-chaussée
Au rez-de-chaussée, l’entrée, le couloir, les deux cuisines, la salle de bains et les toilettes étaient carrelés tandis que les trois chambres et la salle à manger avaient un parquet. Les toilettes étaient si grandes qu’il était facile d’y faire une ronde avec deux ou trois personnes. Et par la fenêtre trop haute d’accès pour ma petite taille, j’entendais les oiseaux.
À partir de la salle à manger qui était doté d’immenses portes-fenêtres, on pouvait voir la mer qui se trouvait à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau. Les voiliers et les mouettes s’y amusaient avec le vent. Ma place favorite était le bout de la table où je présidais tout en mangeant, et me délectais du spectacle. Notre chienne appréciait tout particulièrement cette pièce avec son tapis persan à motif rouge, sur lequel elle se prélassait au soleil.
Le téléphone
Bien sûr, il y avait aussi le téléphone, celui que vous décrochiez et demandiez à la standardiste de vous connecter à qui vous vouliez parler. Ma première utilisation de l’appareil fut à l’occasion de Noël lorsque j’allais avoir trois ans. J’avais hâte que l’on se mette à table, mais tout le monde semblait attendre grand-père. Alors, je décidai de prendre les affaires en main. Je m’esquissai de la salle à manger et je montai sur le bureau pour atteindre et décrocher le téléphone et demandai à la dame de me passer « Pépé Paul ! ». La dame fut très obligeante, me répondant : « un instant s’il vous plait » et moi d’être ravie d’entendre la voix de mon grand-père presque immédiatement. Je lui dis qu’il était en retard et que nous l’attendions tous pour commencer le repas de Noël et de faire vite. Il répondit qu’il arrivait de suite. Ma mission accomplie, je retournai dans la salle à manger pour annoncer la nouvelle au grand étonnement de chacun.
Le véritable paradis
Disons que j‘aimais bien tous les recoins de l’intérieur, mais mon paradis se trouvait à l’extérieur. Il y avait un jardin gigantesque, en fait je ne crois pas que l’on puisse appeler cela un jardin. C’était plutôt un verger avec des dizaines d’arbres fruitiers dont les fruits étaient délicieux.
Je me souviens des poires, des abricots dont je n’ai jamais retrouvé le goût enivrant. Il y avait aussi des cerises. Des rouges bien sûr, mais mes favorites étaient les jaunes qui fondaient dans ma bouche. Il ne faut pas oublier les prunes d’un bleu sombre et d’autres d’un jaune vert si juteuses. On y trouvait également des noix et des noisettes ainsi que des pommes que je n’aimais guère.
Il y avait aussi un potager où je n’ai jamais perdu beaucoup de temps. Mon endroit de prédilection que je visitais très souvent avec plaisir, était la serre où mûrissait du raisin noir et blanc. Le déguster me propulsait au septième ciel.
Le paradis des oiseaux
Enfin le territoire qui m’appartenait vraiment, était l’allée centrale du verger qui mesurait près de 80 mètres. Le long de l’allée je cueillais des petites fleurs sauvages et en confectionnait des bouquets multicolores que je distribuais aux oiseaux pour qu’ils les mangent ou en fassent leur nid. Si vous aimez les oiseaux, je vous recommande la lecture de cet article sur les bienfaits de les observer. Cette allée me servait aussi de circuit de course avec mon petit pignon fixe rouge que j’avais reçu pour mes deux ans. Tel était mon éden que j’ai perdu à l’âge de six ans mais que j’ai retrouvé tous les étés jusqu’à quinze ans.
L’hirondelle ne fait pas le printemps…
En anglais : “One swallow does not make a summer.”
C’est un dicton qui date d’une fable d’Ésope Le jeune prodigue et l’hirondelle. En effet les hirondelles apparaissent dans les campagnes aux alentours de mars-avril et annoncent en quelque sorte la venue du printemps. Cependant, il est bien connu, que des gelées tardives anéantissent souvent les jeunes pousses. D’où le proverbe qui veut dire qu’il ne faut pas s’imaginer que tout est pour le mieux basé sur une seule bonne chose.
Un poème de bienvenue au printemps
Ce poème écrit en mars 2017, démontre que la température était plus clémente car la nature était bien plus en avance que cette année.
Les floralies internationales de Nantes
Tous les ans depuis 1956, les floralies de Nantes accueillent des milliers de personnes. Plus de 60 pays ont eu l’honneur d’y être représentés. Cette année l’évènement se déroule du 17 au 26 mai 2024 dans une nouvelle localité au sud de la ville de Nantes au château de la Chabotterie, en Vendée, à peu près 30 minutes en voiture. Chaque évènement à un thème. « Jeux de fleurs » est le thème pour 2024.
Je me souviens de ma visite avec ma grand-mère en 1963. J’y étais allée avec une robe tissée de fleurs et de feuillages du jardin d’Éden pour participer au concours. Avec un parcours d’environ deux heures en autocar, les fleurs n’avaient plus la même fraîcheur à l’arrivée. Je n’ai rien gagné mais j’étais bien heureuse d’avoir eu la possibilité d’admirer et sentir les centaines de fleurs et plantes présentes.
J’ai, par chance, déniché un film muet de ces floralies spécifiquement en 1963, je vous le présente ici :
Enfin, si vous voulez en savoir plus sur l’origine des floralies à Nantes, cliquer sur le lien qui vous racontera toute l’histoire.
Si vous passez par l’Ouest de la France, n’oubliez pas de faire un saut à Nantes, c’est une ville riche en histoire et très accueillante.
Ne faites plus l’erreur !
Quand une phrase est positive, nous utilisons toujours « des » pour indiquer le pluriel lorsque vous pouvez compter les éléments un par un : (When the sentence is positive, we always use “des” to indicate plural, that is when you can count things one by one🙂
Il y a des oranges sur la table.
Mais si nous parlons d’un partitif que vous ne pouvez pas compter un par un, vous utiliserez « de » : (But if it is a partitive where you cannot count the item one by one, you will use “de”:)
Je bois de l’eau. Je veux du sucre dans mon café. (du = de+le)
Enfin, quand la phrase est négative, i.e. « pas de », utilisez « de » sans l’article : (Lastly, when the sentence is negative, i.e. “pas de” always without the article 🙂
Il n’y a pas d’oranges sur la table.
Je ne veux pas de sucre dans mon café.
ATTENTION
Lorsque la phrase est positive mais vous utilisez les expressions telles que « beaucoup de /trop de » ne mettez pas de « s » : (When the sentence is positive but is using “beaucoup de” or “trop de”, no “s” either:)
Il y a beaucoup d’oranges sur la table.
Il y a beaucoup d’eau dans le lac.
Il y a beaucoup de sucre/trop de sucre dans le café. There is a lot of/too much sugar in the coffee
Finalement, voyons le vocabulaire de la saison :
Le nom, le printemps et l’adjectif, printanier : Elle porte une robe printanière.
La chanson du mois de mai – interpretee par Nana Mouskouri
Voici le mois de mai
Où les fleurs volent au vent
Voici le mois de mai
Où les fleurs volent au vent
Où les fleurs volent au vent
Si jolies mignonnes
Où les fleurs volent au vent
Si mignonnement.
Le fils du roi s’en va
S’en va les ramassant
Le fils du roi s’en va
S’en va les ramassant
S’en va les ramassant
Si jolies mignonnes
S’en va les ramassant
Si mignonnement.
Il en ramassa tant
Qu’il en remplit ses gants
Il en ramassa tant
Qu’il en remplit ses gants
Qu’il en remplit ses gants
Si jolies mignonnes
Qu’il en remplit ses gants
Si mignonnement.
Il les porte à sa mie
Pour lui faire un présent
Il les porte à sa mie
Pour lui faire un présent
Pour lui faire un présent
Si jolies mignonnes
Pour lui faire un présent
Si mignonnement.
Tenez tenez, dit-il
Tenez voici mes gants
Tenez tenez, dit-il
Tenez voici mes gants
Tenez voici des gants
Si jolies mignonnes
Tenez voici mes gants
Si mignonnement.
Vous ne les mettrez guère
Que quatre fois par an
Vous ne les mettrez guère
Que quatre fois par an
Que quatre fois par an
Si jolies mignonnes
Que quatre fois par an
Si mignonnement.
A Pâques à la Toussaint
Noël et la Saint-Jean
À Pâques à la Toussaint
Noël et la Saint-Jean
Noël et la Saint-Jean
Si jolies mignonnes
Noël et la Saint-Jean
Si mignonnement.
N’oubliez pas de m’envoyer un enregistrement de vos prouesses avec cette chanson. Je serai aux anges de vous écouter !